Revenant d'un combat particulièrement éprouvant, Armaen se détendait, encore engoncé dans son armure rouge, le heaume posé sur une pierre, à la porte de la demeure des Whitestag. Il contemplait son couvre-chef, mélancolique et nostalgique, alors que le jour pointait déjà à l'horizon, et qu'à l'intérieur déjà les domestiques s'affairaient à préparer le déjeuner des maîtres. Une vie de gladiateur contenue dans un heaume. Une vie brisée, la sienne, celle d'un vieil homme, non dénué de charme, mais contraint à vivre aux crochets d'un seigneur parce que les combats ne rapportent plus. Fermant les yeux, il retrouvait déjà le sang, les armes, sa période dans l'armée, son placement dans la réserve...et surtout les conquêtes. Les blondes, les brunes, les rousses...il les faisait toutes tomber avec une habileté déconcertante, du temps de sa prime jeunesse, et même maintenant, il conservait ce petit charme qui faisait nombre d'envieux. Lui, le garde inutile, qui ne cherchait que l'argent dans ce travail ennuyeux, était bien différent dans les arènes, malgré ses cheveux grisonnants. Souriant dans ses rêveries, il ouvrit les yeux pour mettre du tabac dans sa pipe, tombant nez à nez avec une ancienne conquête, justement. La seule qui avait osé lui demander de l'argent pour élever un gosse accidentel, justement. Voilà qui n'augurait rien de bon. Elle avait vieilli, en 24 ans, comme lui...sauf qu'elle n'en avait que 43...

Armaen : Oh, Sophia, quelle bonne surprise !

Sophia : Ne t'avance pas trop vite, je n'ai pas de bonnes nouvelles. Notre fils, je t'en avais parlé, avait un enfant avec une lavandière, enfin cela n'a pas d'importance, puisqu'elle est morte, on ne sait trop comment.

Armaen : *laconique* C'est une triste histoire.

Sophia : Triste pour toi ! Tel père, tel fils pas vrai ? Ton fils a fuit ses responsabilités, et s'est engagé dans l'armée, loin d'ici ! Alors bien sur, à l'orphelinat, y a déjà trop de monde, alors y's ont dit : On a qu'à le foutre chez les grands parents ! Et devine quoi ? J'ai gagné cette gosse !

Armaen : Ah...et bah...bon courage, j'imagine ? *parvient enfin à allumer sa pipe, et fait quelques ronds de fumée, ennuyé*

Sophia : Tu ne vas pas t'en tirer encore comme ça ! J'ai 3 autres enfants, un mari, un métier ! Toi tu fous rien, tu gagnes bien, et t'es vieux ! Bah tu sais quoi ? Garde la gosse, ça t'occupera !

Armaen : Mais tu es folle ! J'en veux pas moi !

*La scène de ménage commençant à attirer l'attention des passants sur la demeure Whitestag, Armaen soupira, jetant sa pipe dans un pot de fleurs d'un air rageur*

Armaen : Bon. Elle a quel âge ?

Sophia : Elle a 11 ans, elle s'appelle Adeline, et elle est là. *désigne une gamine apeurée à deux mètres d'elle* Bon, je vous laisse faire connaissance, j'ai du travail, la soupe ne se remplira pas seule ! Au revoir !

Armaen : *ouvrant la porte de la demeure, bougon* Bon bah rentre on chauffe pas la rue ! Je vais encore me faire engueuler moi...

Alors qu'Armaen énonçait le récit, le Capitaine écoutait, bras croisés, assis sur sa chaise, dans l'armurerie, cherchant à comprendre pourquoi la Maison Whitestag se retrouve avec une enfant du jour au lendemain...

-Roderick: "Bon... Je vais devoir négocier avec le Baron..."

Roderick se relève, s'allumant un cigare pour se diriger vers le bureau du Baron Whitestag...

Haussant les épaules, Armaen répliqua, acerbe.

Armaen : Je suis le premier emmerdé hein ! J'ai pas que ça à faire que de m'occuper d'une gosse ! Vous avez qu'à prendre son entretien sur mon salaire, et elle fera des heures de ménage !

Bougonnant et rouspétant contre la malchance qui lui inflige de devoir se mettre à élever des gosses à son âge, Armaen allumera sa pipe, avant de reprendre son tour de garde, une bouteille de rouge à la main.

Alors que le Baron de Clairbois commençait sa journée autour d'un copieux petit-déjeuner à la Gilnéenne, son plus fidèle domestique, Alfred, qui avait passé la matinée à la quête d'informations sur les panneaux d'affichages publics et les journaux, aura déposé une copie de ce tract en haut de la pile, qui attendait l'attention du directeur général des Industries Whitestag...

Au détour d'une gorgée de thé noir et d'une bouchée de son omelette aux champignons, le Lord lu attentivement le document d'un oeil, somme toute, amusé.

"Est-il vraiment sérieux que les Ren'Doreis s’insupportent de la méfiance du peuple de la Lumière? Enfin, je n'ai rien contre eux, mais de là à manifester pour se voir refuser l'entrée au sein de la Cathédrale?! C'est comme si je me plaignait d'effrayer les enfants sous ma forme Worgen! Enfin cela n'a pas de sens, ne trouves-tu pas Alfred?"

Le fidèle serviteur du lord gilnéen se contenta d'hocher la tête, visiblement en accord avec son seigneur pour une fois!

"Il semblerait qu'un agitateur parmis eux souhaite voir le chaos régner en Hurlevent... Je gage que le Guet saura tenir cet évènement dans le respect et l'ordre le plus total !" Finit par rétorquer Bruce, qui délaissa cette affiche absurde pour se saisir de la suivante dans sa pile d'informations quotidienne, il afficha soudainement un léger sourire en regardant l'affiche concernant le prochain évènement de la Chambre d'Or.

Armaen, assis sur une chaise dans le réfectoire des gardes, discutait quand à lui avec sa petite - fille, Adeline, tout en se préparant des tranches de lard grillées.

Adeline : Tu as vu les affiches en ville ? Il va y avoir une manifestation bientôt !

Armaen : Ouais. Bah ça a pas l'air fantastique. Les gens se plaignent pour tout et n'importe quoi ! Surtout les gnomes, et puis maintenant ces Ren'dorei. Enfin, il y en a des très biens, comme Élia. Faut pas généraliser.

Adeline : Mouais. Elle est gentille, c'est vrai.

Armaen : Tu aurais du venir à la visite de la caserne, tantôt ! Tu m'aurais vu terrasser encore une fois le Capitaine. *ricane* J'ai gagné 5 bouteilles de pinard !

Adeline : Cela t'évitera de boire l'argent que Grand mère a donné pour m'acheter des vêtements !

Armaen : Pfeuh...sale gamine *hausse les épaules* Tu deviens exigeante, maintenant que tu vis dans le confort ! Je vais te faire dormir devant la maison, moi, tu vas voir ! *haussant le ton, retournant à sa préparation culinaire*

Armaen sera rentré, visiblement de très mauvaise humeur, blessé par un de "ces rats puants de nains". Envoyant paître sa petite fille Adeline, la faisant fuir de la maison, il passera une partie de sa soirée, à se reposer, aux bons soins d'une servante Whitestag capable de réaliser des bandages et en compagnie de quelques bouteilles.

Après une discussion animée entre Armaen et une Paladin de la Main d'Argent affectée à Atreval, le vieux garde se sera décidé à laisser partir Adeline, sa petite-fille, avec la Paladin en question.
Il a été vu, un peu déprimé, dans une maison un peu plus vide, rouspétant sur tout le personnel, et partant boire près du lac.

Une visiteuse déjà connue par plusieurs membres de la Maisonnée Whitestag a refait son apparition, accompagnée d'une enfant d'une dizaine d'années.
Ayant mis fin à son engagement auprès de son unité, le Chevalier Gallier, Baronne d'Argaland, semble apprécier la compagnie de certaines personnes. A noter qu'elle fait quelques allers-retours entre la Résidence Whitestag et la Résidence du Val, toute proche.
On peut parfois l'apercevoir en ville, accompagnant le Lord, ou simplement venant prendre des nouvelles.